martes, 11 de noviembre de 2014

Emile Benveniste: l’appareil formel de l’énonciation

La théorie de l’énonciation d’E. Benveniste 







ne se présente pas comme un tout organique, une 
«somme» sur le langage et ses différents aspects 
systémiques et fonctionnels. Ses idées sur le 
système de la langue et sur la spécificité de l’emploi 
de cette dernière sont dispersées dans plusieurs 
articles et études, publiés depuis 1966. En faire une 
synthèse n’est pas chose facile. Les aspects qui 
relèvent de la problématique de l’énonciation sont:

 1_l’organisation systémique de la langue, 
 2_le fonctionnement de la langue, 
3_ l’appareil formel de la mise en fonctionnement 
de la langue. 

Deux constatations de Benveniste pourraient 
représenter le point de départ de son analyse, à 
savoir: 
la constatation de la «différence profonde «entre 
le langage comme système de signes et le 
langage comme exercice par l’individu» 
[34, p. 104] 
la particularité du langage de manifester sa 
nature «d’instrument de communication» par sa 
situation même comme «instrument» [5, p. 258]. 
Pour Benveniste, le langage est constitué d’un 
double système de référence ou modes de 
signifiance: : 
 le mode sémiotique, le mode des signes, qui 
ont un signifié et qui renvoient à une certaine 
réalité qu’il faut comprendre. C’est le 
système formel de la langue. 
 à un niveau supérieur, le mode sémantique
celui de la phrase qui se rapporte à des 
situations ou à des événements concrets. C’est 
le niveau «du sens, où l’on a affaire aux mots 
obtenus à partir du sens – le sens n’est donc 
pas leur somme et les mots sont davantage 
que des signes.» [3, p. 88] Le niveau 
sémantique prend en charge les référents, 
c’est-à-dire l’extralinguistique. Ce niveau 
n’appartient pas à la structure de la langue 
mais au discours ou système de 
communication. Entre les unités 
constitutives des deux modes de signifiance, 
Benveniste identifie le rapport suivant: «..une 
phrase constitue un tout, qui ne se réduit pas à 
la somme de ses parties; le sens inhérent à ce 
tout est réparti sur l’ensemble des 
constituants. (Il en résulte que) le mot est 
(avant tout) un constituant de la phrase, il en 
effectue la signification; mais il n’apparaît pas 
nécessairement dans la phrase avec le sens 
qu’il a comme unité autonome.» [5, p. 123-
124] «L’analyse sémantique aura pour objet 
d’interpréter globalement, par rapport à un 
contexte situationnel concret, les mots qui 
forment un message. Le domaine de la 
sémantique s’identifie donc à l’univers du 
discours en situation, c’est-à-dire à 
l’énonciation.»
A ces deux niveaux ou modes, Benveniste 
ajoute un troisième, le mode
métasémantique, construit sur la sémantique 
et ayant pour objet la double signifiance de la 
langue. 
C’est au domaine sémantique, où a lieu «la 
conversion individuelle de la langue en discours», 

que s’intéresse Benveniste

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